Les coulisses des Ballets de Monte-Carlo

Les coulisses des Ballets de Monte-Carlo
19 avril 2016
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Le 28, 29, 30 avril et 1er mai les danseurs de Monaco se produiront sur scène. Avant cet événement anniversaire, en compagnie de Jiri Kylian, direction les coulisses de la compagnie.

par Johanna Faraut

10h, nous arrivons au QG des artistes.
Tous arrivent les uns après les autres pour une journée qui s’annonce suante.
La compagnie des Ballets de Monte-Carlo compte 50 danseurs et insiste sur le fait qu’il y a une parité quasi égale entre hommes et femmes. En entrant dans les locaux, nous entendons parler toutes les langues. Quasiment tous les pays sont représentés : Espagne, Chine, Japon, Allemagne, France, Italie, Brésil, Canada, etc.
Les danseurs enfilent leurs pointes du lundi au samedi pour leurs cours quotidiens. Ils n’ont qu’un jour de repos par semaine. Leurs journées types se composent en 4 actes : la classe, les répétitions du matin, la pause déjeuner et les répétitions de l’après-midi.

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Il est 10h15 quand nous rencontrons Maude Sabourin.

Maude

DR : Ballets de Monte-Carlo

Notre rencontre avec Maude
Élève à la compagnie depuis 10 ans, cette canadienne se confie. Elle est arrivée à la compagnie à 18 ans, grâce à un heureux hasard. « J’avais un ami qui dansait ici, un jour je suis venue lui rendre visite et j’ai fait quelques classes avec la troupe. Finalement, alors que je ne connaissais pas du tout le compagnie, j’ai décidé de passer les auditions et j’ai été prise ». À 28 ans, elle se rappelle de ses premiers pas dans la danse, à 3 ans. Elle nous confie qu’elle ne souhaitait pas faire autre chose de sa vie, elle est là où elle veut être. « Ça fait 10 ans que je suis dans cette compagnie et ce n’est pas pour rien. Ça se passe super bien, c’est une super compagnie. Nous avons un répertoire très varié et pour moi c’est idéal ». Elle est unique à cause de ses petits rituels. « Avant que le rideau s’ouvre, il faut que je me mette quelque part sur scène et que je tienne en équilibre sans bouger sur mes pointes. Si je tombe, je recommence (rires) ».
Pour la suite, Maude ira ou le vent la mène. Dans l’idéal, elle souhaite se rapprocher du milieu du fitness et transmettre sa passion.

Retour au travail…

Après un quart d’heure de papotage, nous suivons Maude dans son cours. Une classe pas comme les autres puisque nous avons rendez-vous dans une salle de danse. Armés de pointes, joggings et chouchous les danseurs et danseuses se mettent à la barre, accompagnés de leur professeur. Les échauffements se font sur des airs joués au piano.
Les artistes commencent doucement à réveiller leurs corps, avec déjà beaucoup de grâce dans leurs mouvements. Ils sont tous très attentifs et concentrés. Les musiques se succèdent et deviennent de plus en plus entraînantes. Les exercices sont de plus en plus rythmés. En les regardant, nous ressentons de la sagesse et du savoir dans leurs mouvements ainsi que beaucoup de discipline et d’écoute. Une troupe harmonieuse se dessine devant nous.

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À 11h15, les barres sont rangées aux quatre coins de la salle. Les danseurs se retrouvent alors face au miroir, au milieu de salle parquetée. Ils passent par groupes en reproduisant les mouvements de leur professeur. Une entraide se dégage. Avant de finir par des entraînements, ils laissent libre vie à leur corps en effectuant des sauts en diagonale, à la pointe de la perfection.

georges

DR : Ballets de Monte-Carlo

Notre rencontre avec George
Après cette classe, nous rencontrons George Oliveira. Originaire du brésil, ce danseur a atterri à la compagnie il y a 12 ans. C’est avec un grand vécu qu’il nous raconte son parcours et sa passion.
Il a commencé à danser à l’âge de 7 ans au Brésil. Quelques années plus tard, il est devenu professionnel et a suivi les traces de son grand frère à Londres. Il est ensuite passé en Italie où il est resté 4 ans. Ce Brésilien de 33 ans nous confie qu’aujourd’hui il est fier de son choix. « J’ai eu l’idée et le choix de passer l’audition aux Ballets de Monte-Carlo et ça fait 12 ans que je suis là. C’est très rare que des danseurs restent autant de temps dans une compagnie. Comme on est heureux ici, on reste : c’est 12 ans de pur bonheur. Je ne veux pas partir de cette troupe ! ».
Pour la suite de sa carrière, George souhaite devenir maître de ballet, « je veux transmettre tout ce que j’ai vécu à la nouvelle génération mais il me faut la bonne opportunité … Sinon je deviendrai coach sportif (rires). »

C’est parti pour les répétitions…

Après une pause de 15 minutes, la troupe descend au -2 pour les répétitions du prochain spectacle. C’est à 12h15 que les danseurs de Monte-Carlo enfilent leurs chapeaux pour répéter le dernier acte de la prochaine représentation : Chapeau.
Un univers différent de celui du matin s’installe. Les artistes sont joyeux et abordent un large sourire. C’est sur une musique entraînante que beaucoup de rires se font entendre – tout en discipline, bien sur. Une répétition qui donne le sourire aux spectateurs comme aux danseurs.

Les conseils des danseurs

Si vous souhaitez faire ce métier il ne faut jamais douter. « N’oubliez jamais la raison pour laquelle vous faites ça » explique Maude. Il faut également beaucoup d’ambition et de discipline car c’est ça qui vous amène en professionnel, conseil George. Il faut être déterminé !

Photographies de la compagnie des Ballets de Monte-Carlo

Photographies de la compagnie des Ballets de Monte-Carlo

Les Ballets de Monte-Carlo
Le site : ici 
Adresse : Place du Casino, 98000 Monaco (salle de concert et spectacles)
6 rue Honoré Labande, 98000 Monaco (salle de danse)
Téléphone : 98 06 28 55
97 70 65 20 (salle de danse)

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