Direction le soleil levant au jardin japonais de Monaco

Direction le soleil levant au jardin japonais de Monaco
15 août 2016
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Au coeur de la Principauté, se trouve un coin de paradis et de zénitude. Le jardin japonais vous transporte à l’autre bout du monde pour une balade dans le pays du soleil levant. 

D’une beauté raffinée, ce jardin campé au cœur de la Principauté a été conçu, à la demande de S.A.S. le Prince Rainier III, par l’architecte-paysagiste Yasuo Beppu, Grand Prix de l’Exposition Florale d’Osaka’90, qui a réalisé une véritable œuvre d’art, en respectant les principes les plus stricts issus d’une tradition séculaire.
Originaire de Chine, le concept du jardin japonais remonte au Vie siècle. Il repose sur trois éléments fondamentaux, la ligne, le point et la surface, illustrés, ici, par une longue allée, contournant un grand bassin et une cascade. Le jardin japonais est une copie stylisée de la grande nature, avec toutes ses composantes : montagne, colline, cascade, plage ruisseau, bassin… Le concept de compacité est issu de la pensée zen où la méditation se pratique pour rechercher la beauté et la sérénité. Structuré de façon asymétrique et quasi-naturelle, ce jardin a demandé plus de dix-sept mois de préparation.
Après qu’un grand prêtre shintoïste du temple Dazaifu, de Fukuoka, eût béni, le 25 novembre 1992, son emplacement, au bord de la Méditerranée, à proximité du Grimaldi Forum Monaco, ce jardin a fait l’objet des soins les plus attentifs pour offrir au public les multiples facettes du paysage japonais.

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Chaque élément de ce lieu a été étudié afin de diriger le promeneur vers une recherche intérieure :

  • Le mur d’enceinte (Heï) est entrecoupé de barrières en bambou, qui brisent le rythme visuel. Rehaussé d’une rangée de pins parasols, pour l’abriter des vents de la mer, il est agrémenté, en amont, de cerisiers aux fleurs légèrement rosées, d’une beauté fragile.
  • Le portail principal (Shô-mon), à l’envergure imposante par respect pour le visiteur, côtoie l’Esplanade du Grimaldi Forum Monaco.
  • Les lanternes en pierre (Tôrô). Particulièrement esthétiques, elles apparaissent, en divers points d’intérêt du jardin, sous des aspects très variés : chapeautées d’une boule reflétant le feu dédié au Dieu qui exaucera un souhait (Kasuga), ou bien sculptées de pétales de fleurs de lotus (Yunoki), elles peuvent également être coiffées d’un toit très large (Yukimi) ou à treize étages (Tasô-tô), et être placées à l’entrée de la Maison de Thé (Rikyù), comme dans le bassin (Mizu-hotaru).
  • Le bassin (Iké). Bordé d’une plage de galets en pente douce, il étale son large miroir en plein cœur du jardin.
  • La pierre-fontaine (Fusen-Ishi) coule vers le bassin, comme pour souhaiter que la Principauté jouisse d’une longue prospérité.
  • La terrasse couverte (Kyukeïjo), au toit de cuivre, est largement ouverte sur la Méditerrénée. Elle surplombe en partie le bassin, selon une tradition remontant au XIIe siècle. Les barrières en bambou (Takégaki) représentent la naïveté, la légèreté et la fragilité car, selon la conception japonaise, si elles délimitent les propriétés, elles n’en sont cependant pas moins des éléments d’accueil.
  • Les îles (Shima). Complémentaires comme peuvent l’être deux animaux heureux et jouissant d’une longue vie : la tortue, ronde et lente et la grue, haute et rapide.
  • Le portail de la Maison de Thé (Cha-mon) à la gauche duquel une pierre du Var révèle un fossile, s’ouvre sur une allée (Rojo) intentionnellement aménagée pour marcher à petits pas, véritable chemin de purification. Elle conduit à cinq pierres d’eau (Tsukubaï) où le visiteur est invité à se purifier l’âme et le corps avec une louche d’eau, avant d’entrer dans la Maison de Thé.
  • La Maison de Thé (Chashitsu). Baptisé « Jardin de Grace » (Ga-én), en hommage à la Princesse de Monaco, ce simple ermitage comporte une entrée astucieusement réduite, pour imposer aux hôtes une certaine humilité. A l’intérieur, un salon carré pour la cérémonie (d’une superficie de « 4,5 tatami »), un petit coin où l’eau frémit sur des charbons ardents et une alcôve, dont la lumière, diffuse et naturelle, conduit à une introspection attentive. Quintessence du cosmos, le paysage sec (Karésansui) est harmonieusement composé de pierres du Cap Corse, sobres ondes minérales étalées comme autant d’îles émergeant de l’eau.
  • Le belvédère (Azumaya). Situé sur la colline, cette petite maison traditionnelle, dont le toit est décoré d’une boule, est ouverte aux quatre directions. Bordée d’un olivier , elle met en valeur la beauté des cryptomeria et autres chamaecyparis.
  • La cascade (Taki). En pur contraste avec l’horizontalité du bassin, elle symbolise la force de l’homme et de la nature, et reflète, par sa chute de trois mètres de haut, toute la fraîcheur d’une montagne divine. Des érables et des pins sont judicieusement plantés alentour pour lui apporter un gracieux effet de profondeur.
  • Le pont rouge cintré (Taïkobashi). Ce passage, dont l’étroitesse rend plus difficile l’accès vers l’île divine, porte la couleur du bonheur. Sublime espace vert au pied de la cité, ce jardin japonais authentique incite le promeneur à retrouver l’harmonie, la pureté et le sens des valeurs qui conduisent à la tranquillité et à la paix intérieure.
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